Visite du WONDER avec Pierre GAIGNARD

Mercredi 6 mars 2024 de 15h-17h -109 rue de Paris à Bobigny

https://lewonder.com/

Le Wonder est un artist-run space : lieu géré par et pour les artistes. Le collectif éponyme occupe de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne.

Le collectif façonne les lieux qu’il occupe à son image: des ateliers collectifs, un parc de machines mutualisées, un espace d’expérimentations et d’émergence pour la pensée artistique et politique, à disposition des artistes : 60 y sont actuellement accueilli.e.s.

Le Wonder est un lieu indépendant, libre et expérimental. Atelier de production autant que lieu de vie, c’est avant tout un outil contribuant à l’autonomie et la professionnalisation de ses résident.e.s. Il leur propose des espaces de travail à bas coût, proche de Paris, pour des projets transdisciplinaires, à grande échelle, de la création à l’exposition, portés avec force par leurs auteur.rice.s.

LA RÉSIDENCE DE RECHERCHE ET DE CRÉATION

Le Wonder propose une résidence de recherche et de création d’1 mois à destination d’artistes de toute discipline, sans restriction d’âge ou de nationalité. La résidence n’est pas axée sur la production d’un projet spécifique: y sont encouragées les pratiques de recherche et d’expérimentation, que celle-ci soit théorique, matérielle ou formelle.

Chaque résidence peut donner lieu à un temps de restitution, que ce soit sous la forme d’une ouverture d’atelier, d’une conférence, d’un workshop, d’une projection, d’un banquet ou encore du piratage de la bande FM.

Le Wonder donne aux artistes accueilli.e.s en résidence l’accès aux différents pôles de production selon les désirs et les projets.


L’appel à candidatures pour l’année 2022 est clos. Prochain appel à candidatures fin 2023.

Christophe BEAUREGARD

Piscine naturelle du Val d’Orcia, Toscane, été 2020 © Beauregard / avec l’aimable autorisation de l’artiste

Aboslus. Let’s get hight !

Les éditions Cinabre invitent Paul Ardenne et Christophe Beauregard à laisser libre cours à leur imagination à partir d’une œuvre d’art emblématique.

Monolithe de Gustav Vigeland (granite, parc Frogner, Oslo, daté 1929-1942) est le point de départ de leur processus créatif.

Devant ces corps d’hommes, de femmes et d’enfants s’agglutinant pour former colonne, dans un inexorable mouvement vers le haut, l’écrivain et le photographe ont décidé de fouiller la notion d’absolu et d’en dresser un tableau, à travers un essai et des photographies.

Ces deux œuvres créées indépendamment l’une de l’autre forment un diptyque au sein du livre. 

https://www.christophe-beauregard.com/actualites/absolus

« Je vous propose un kaléidoscope de photographies, argentiques et en numériques, au smartphone comme au moyen format. L’absolu est visible partout : moments de liesse, mise en scène de soi, sexualité amateur, vacances idylliques. Mais il se devine également dans des images dotées de références plus implicites : montagne Sainte-Victoire et pommes de Cézanne, transidentité, accident de prises de vues numériques. » C. Beauregard

Rencontre avec Pierre GAIGNARD

Workshop Entre trace, image et empreinte pour une création sonore /jeudi 18 et vendredi 19 janvier 2024

Tenero tevere, 2022, installation & liqueur, plantes sauvages, macérations, herbiers, alcool 95°, acier, verre et plastique keykeg, 500x250x250 cm
Vue de l’exposition “Ante Operam”, Palazzo Marescalchi Belli, Rome, juin 2022, cur. Isabella Vitale, Pianobi. Photo: Eleonora Cerri Pecorella / avec l’aimable autorisation de l’artiste

Tenero Tevere est un amaro (liqueur amère italienne) fait avec les plantes, les racines et les écorces d’arbres qui poussent le long du Tibre à Rome. Elle est servie fraîche avec un glaçon dans une installation-laboratoire
éponyme. Les éléments qui la composent sont les témoins de la production : macérations dans des fûts de bière transparents, herbiers dans le double-vitrage des fenêtres, alcool pur, plantes sèches, casseroles et plaques chauffantes. La recette de Tenero Tevere est secrète – comme pour beaucoup d’autres liqueurs. Cet amaro du Tibre a été élaboré avec l’aide d’une ethnobotaniste qui souhaite restée anonyme.

Pierre GAIGNARD

Si le travail de Pierre Gaignard s’apparente à une ethnologie sauvage, c’est avant tout parce que ses films, sculptures, ou performances, sont des objets d’études qui ne prennent pas de distance à l’égard de leur sujet : lorsqu’il s’intéresse par exemple au rap d’Atlanta, il le fait sur un mode documentaire qui se charge d’une énergie capable de traduire l’absorption maximale de ce que cette musique transmet. Ainsi, la magie et le rituel ne sont jamais loin de sa pratique, tant il s’agit de créer les conditions d’une cosmogonie personnelle où les big data rencontrent les bals populaires, où la technique est heureusement dévoyée au service du barbecue. Pierre Gaignard assume une esthétique du bricolage qui n’a rien de rétro mais ouvre sur une poétique dystopique où le jus de viande est l’égal d’une peinture abstraite. Son chamanisme urbain (qui prend souvent place dans le contexte de l’admirable Wonder) est l’expression d’un vitalisme schlag, soit l’un des moyens de faire résistance à l’ordre capitaliste dans sa capacité dansante à investir des formes en déshérence. Son programme peut se lire alors comme le fait de prendre soin de la mauvaise herbe. (Fabien Danesi, 2018)
Pierre Gaignard est artiste et chercheur.  Il est co-fondateur du Wonder, artist-run-space parisien, et est représenté par la Galerie Éric Mouchet à Paris. Il est aussi doctorant au sein du groupe de recherche « Effondrement des Alpes » porté par l’ESAAA à Annecy. Depuis 2010, son travail est exposé en France comme à l’étranger (Italie, Corée du Sud, Etats-Unis, Suisse, Lituanie, Allemagne, Espagne).

http://www.pierreg666.xyz/

Performance de Pierre GAIGNARD

https://www.arte.tv/fr/videos/085905-003-A/pierre-gaignard/