Série (extrait 4/8) – transferts à l’acétone sur tissu durci, effectué à partir des photographies ci-jointes, env. 15 x 20 cm /image
Série (extrait 4/8) – transferts à l’acétone sur tissu durci, effectués à partir des photographies ci-jointes, env. 15 x 20 cm /image
Traduction du braille inscrit sur chaque pièce de tissu – C’était hier, sans moi, avec elle, il faisait gris, ça fait du bien, tout seul comme avant, je m’en souviens, 8 toiles placées à hauteur du regard avec bande son -bruit blanc mis en boucle, diffusion par enceinte
Salon POSTBAC2025– 31 janvier, 1 et 2 février 2025
La CPES-CAAP Gustave EIFFEL sera présente au Salon de l’orientation de la Grande Halle de la Villette ledimanche 2 février 2025 de 9h à 17h en présence de :
9h-13h30 : Catherine GRASSE (enseignante d’arts plastiques et coordonnatrice de la CPES-CAAP G. Eiffel) / Nina QUERCIOLI (étudiante actuellement à l’ENSAD), Jade LANGLAH (étudiante actuellement à l’ENSAD); et Zélie MOUGET (CPES-CAAP Eiffel 24-25), Éloïse VIOUX (CPES-CAAP Eiffel 24-25)
13h30-17h70 : Catherine GRASSE (enseignante d’arts plastiques et coordonnatrice de la CPES-CAAP G. Eiffel) / Nina QUERCIOLI (étudiante actuellement à l’ENSAD), Jade LANGLAH (étudiante actuellement à l’ENSAD); et Alice VANDEKERCHOVE (CPES-CAAP Eiffel 24-25), Yosra FAROUK (CPES-CAAP Eiffel 24-25)
afin de présenter la formation de la classe préparatoire aux Écoles d’Art Supérieures.
L’Esthétique de la résistance s’intéresse à la résistance intérieure, allemande, au nazisme. Paru en trois tomes de 1976 à 1982, le roman de Peter Weiss suit le parcours initiatique d’un jeune homme en pleine guerre antifasciste qui voyage de Berlin à Stockholm en passant par l’Espagne, et, au fil de ses rencontres avec toutes sortes de personnages historiques, dont Bertolt Brecht, se pose la question d’une possible unité communiste. Issu du milieu ouvrier, il se forme en parallèle – là réside la singularité et la force de l’œuvre de Weiss – à l’analyse des œuvres d’art, pour construire avec ses amis une généalogie de l’art résistant, libéré de toute injonction idéologique.
Sylvain Creuzevault – entretien mené par Raphaëlle Tchamitchian, en nov. 2024 :
« En tant qu’intellectuel de gauche, l’auteur s’assoit à la table du Prolétariat et son narrateur, d’origine ouvrière, devient un écrivain… Sorte de produit en croix si je puis dire, double mouvement de dépassement des classes sociales dans l’émancipation politique à travers l’art. »
« L’œuvre retrace une histoire du mouvement ouvrier européen, confronté, défait, reconfiguré par la montée des fascismes, qu’ils soient italiens, espagnols, allemands ou autres. Il rend compte du combat antifasciste, des tensions qui l’animent et le saturent, notamment dans ses rapports au stalinisme, aux directives de Moscou. »
L’esthétique de la résistance interroge :
« Le narrateur, vingt ans au début du roman, rencontre en exil les partis communistes des différents pays qu’il traverse, et ne cesse de constater que la ligne du Komintern fait des victimes, y compris au sein de la résistance sur le terrain. D’où les questions que se pose le narrateur : pourquoi retrouve-t-on dans notre camp les violences et les brutalités de celui d’en face ? Comment s’élever à la puissance et à l’efficacité de l’organisation qu’on combat sans la reproduire ? Pris entre tous ces feux, le narrateur traverse à la fois la résistance au Nazisme et la critique du Stalinisme. »
Des années 30 à aujourd’hui, un parallélisme dans la répétition des bouleversements de l’histoire est possible :
« Sans trop chercher midi à quatorze heures, les glissements vers l’extrême-droite qu’on observe aujourd’hui un peu partout en Europe occidentale sont liés à l’évolution de la société de travail mondialisé depuis trente ou quarante ans… …Je reste persuadé que le décryptage de la société de travail et de ses effets reste un champ d’investigation majeur pour le théâtre. Ça permet d’une part d’analyser de manière structurelle les conditions dans lesquelles ce genre de choses peut advenir, d’autre part de ne pas penser les individus comme irrécupérables, ce qui revient très vite à l’injonction de choisir son camp, et interdit le travail de la pensée. »
« Tout le monde est étranglé dans les voiles de la catastrophe, sauf son narrateur et Charlotte Bischoff, une Allemande. La barbarie décrite, organisée politiquement, ôte à chacun et chacune d’abord, et continuellement, sa faculté de s’exprimer. Mais tout au long du roman, le narrateur veut maintenir cette faculté, et même l’accroître ; c’est son acte de résistance n˚1. »
Installé depuis peu à Bobigny dans un bâtiment de 6 000m2 le long du canal de l’Ourcq, le collectif d’artistes le Wonder ouvre désormais les portes de ses nouveaux ateliers tous les mois, le temps d’une après-midi !
À l’image du projet Wonder, ces visites guidées sont pilotées par des artistes résident.e.s du lieu et sont à destination de tous les publics : travailleur.se.s de l’art ou amateur.ice.s, voisin.e.s du quartier, ou du monde entier.
Les visites, dans les méandres des ateliers tout juste bâtis, au contact des artistes et parmi les œuvres, terminées ou en cours, entre outils mutualisés et espaces communs, sont une plongée dans le déploiement d’un projet artistique indépendant qui se construit depuis 10 ans !
Qu’est-ce que le Wonder ?
Le Wonder est un atelier collectif géré par et pour les artistes. Depuis 2013, le collectif éponyme occupe de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne (Saint Ouen, Bagnolet, Nanterre, Clichy et Bobigny) et façonne les lieux qu’il occupe à son image. Des ateliers collectifs, un parc de machines mutualisées, un espace d’expérimentations et d’émergence pour la pensée artistique sont mis à disposition des 70 artistes qui y sont actuellement accueillis.