Visite le vendredi 28 mars 2025 -Carreau du temple

https://www.drawingnowparis.com/en


Classe d'Approfondissement en Arts Plastiques -Gagny
Vendredi 7 mars 2025 avec Juliette BERTRON
Galerie Perrotin -Nick DOYLE, Business, Pleasure, Pressure, Release
Galerie Karsten Greve, Georgia RUSSEL, The Pattern of surface
Galerie Thaddaeus Ropac Oliveer BEER, Resonance Paintings : The Cave
Galerie Semiose, Xei LEI, Mort heureuse
Théâtre de l’Odéon -samedi 1er mars 2025
L’Esthétique de la résistance s’intéresse à la résistance intérieure, allemande, au nazisme. Paru en trois tomes de 1976 à 1982, le roman de Peter Weiss suit le parcours initiatique d’un jeune homme en pleine guerre antifasciste qui voyage de Berlin à Stockholm en passant par l’Espagne, et, au fil de ses rencontres avec toutes sortes de personnages historiques, dont Bertolt Brecht, se pose la question d’une possible unité communiste. Issu du milieu ouvrier, il se forme en parallèle – là réside la singularité et la force de l’œuvre de Weiss – à l’analyse des œuvres d’art, pour construire avec ses amis une généalogie de l’art résistant, libéré de toute injonction idéologique.
Sylvain Creuzevault – entretien mené par Raphaëlle Tchamitchian, en nov. 2024 :
« En tant qu’intellectuel de gauche, l’auteur s’assoit à la table du Prolétariat et son narrateur, d’origine ouvrière, devient un écrivain… Sorte de produit en croix si je puis dire, double mouvement de dépassement des classes sociales dans l’émancipation politique à travers l’art. »
« L’œuvre retrace une histoire du mouvement ouvrier européen, confronté, défait, reconfiguré par la montée des fascismes, qu’ils soient italiens, espagnols, allemands ou autres. Il rend compte du combat antifasciste, des tensions qui l’animent et le saturent, notamment dans ses rapports au stalinisme, aux directives de Moscou. »
L’esthétique de la résistance interroge :
« Le narrateur, vingt ans au début du roman, rencontre en exil les partis communistes des différents pays qu’il traverse, et ne cesse de constater que la ligne du Komintern fait des victimes, y compris au sein de la résistance sur le terrain. D’où les questions que se pose le narrateur : pourquoi retrouve-t-on dans notre camp les violences et les brutalités de celui d’en face ? Comment s’élever à la puissance et à l’efficacité de l’organisation qu’on combat sans la reproduire ? Pris entre tous ces feux, le narrateur traverse à la fois la résistance au Nazisme et la critique du Stalinisme. »
Des années 30 à aujourd’hui, un parallélisme dans la répétition des bouleversements de l’histoire est possible :
« Sans trop chercher midi à quatorze heures, les glissements vers l’extrême-droite qu’on observe aujourd’hui un peu partout en Europe occidentale sont liés à l’évolution de la société de travail mondialisé depuis trente ou quarante ans…
…Je reste persuadé que le décryptage de la société de travail et de ses effets reste un champ d’investigation majeur pour le théâtre. Ça permet d’une part d’analyser de manière structurelle les conditions dans lesquelles ce genre de choses peut advenir, d’autre part de ne pas penser les individus comme irrécupérables, ce qui revient très vite à l’injonction de choisir son camp, et interdit le travail de la pensée. »
« Tout le monde est étranglé dans les voiles de la catastrophe, sauf son narrateur et Charlotte Bischoff, une Allemande. La barbarie décrite, organisée politiquement, ôte à chacun et chacune d’abord, et continuellement, sa faculté de s’exprimer. Mais tout au long du roman, le narrateur veut maintenir cette faculté, et même l’accroître ; c’est son acte de résistance n˚1. »
Jeudi 13 février 2025 -1500 m2 d’espace d’accrochage
Photographies numériques sur calque d’Emy POTTIER
Performance d’Elisa AYMES -durée 10 mn
Peinture à l’huile sur toile et peintures acryliques sur miroir de Cylia TEYSSERE
Installation sonore avec fumigène -co-création /Anna RAT, Ruben ALARCON-COURBOT, et Léo GEISEN
Performance d’Emily DESCHANEL -durée 20 mn
Aquarelle sur papier dans bloc de glace d’Emily DESCHANEL
Dessins au fusain sur papier kraft de Zélie MOUGET
Vernissage /Jeudi 13 février 2025 de 18h30 à 22h ; au plateau du Génie civil -Lycée G. Eiffel à Gagny -Bâtiment A
Avec Pierre GAIGNARD artiste plasticien co-fondateur du Wonder /vendredi 17.01.25
Installé depuis peu à Bobigny dans un bâtiment de 6 000m2 le long du canal de l’Ourcq, le collectif d’artistes le Wonder ouvre désormais les portes de ses nouveaux ateliers tous les mois, le temps d’une après-midi !
À l’image du projet Wonder, ces visites guidées sont pilotées par des artistes résident.e.s du lieu et sont à destination de tous les publics : travailleur.se.s de l’art ou amateur.ice.s, voisin.e.s du quartier, ou du monde entier.
Les visites, dans les méandres des ateliers tout juste bâtis, au contact des artistes et parmi les œuvres, terminées ou en cours, entre outils mutualisés et espaces communs, sont une plongée dans le déploiement d’un projet artistique indépendant qui se construit depuis 10 ans !
Qu’est-ce que le Wonder ?
Le Wonder est un atelier collectif géré par et pour les artistes. Depuis 2013, le collectif éponyme occupe de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne (Saint Ouen, Bagnolet, Nanterre, Clichy et Bobigny) et façonne les lieux qu’il occupe à son image. Des ateliers collectifs, un parc de machines mutualisées, un espace d’expérimentations et d’émergence pour la pensée artistique sont mis à disposition des 70 artistes qui y sont actuellement accueillis.
https://www.artsenresidence.fr/membres/le-wonder
Workshop –Image, mise en scène et narration /jeudi 19 et vendredi 20.12.2025 -Cheffe décoratrice pour les décors de cinéma /diplômée des Arts décoratifs de PARIS
Cheffe déco cinéma depuis plus de dix ans, Chloé Cambournac a récemment travaillé sur Houria de Mounia Meddour et Goutte d’or de Clément Cogitore. Elle nous explique comment son métier qui tient de l’artisanat d’art, vient enrichir le scénario et donner de la vie aux personnages.
Chloé Cambournac : “L’écoconception ne contraint pas mais rend créatif·ve”
Dans le cadre d’une semaine thématique intitulée “Comment la culture change le monde” animée par Lucy Decronumbourg, chargée de production de la compagnie La Poursuite du Bleu, les étudiant·es de 5e année de l’ICART ont accueilli plusieurs professionnel·les engagé·es dans le secteur culturel. Chloé Cambournac, cheffe décoratrice au cinéma, est venue présenter ses activités et son implication au sein de la Ressourcerie du cinéma.
Comment est née votre volonté de développer l’écoconception dans le cinéma ?
Mon parcours a connu différents éveils qui m’ont permis de réimaginer mon métier. Formée aux Arts Déco de Paris, je me suis dirigée vers la scénographie. D’abord destinée aux décors de théâtre, on me propose mon premier film, Le Pacte des Loups, sous la direction de Guy-Claude François. Après plusieurs longs-métrages, je travaille sur Deux moi de Cédric Klapisch. Au moment du démontage des décors, je réalise que le parquet, collé, ne pourra pas être récupéré à la fin. L’équivalent d’une benne de bois neuf est finalement jeté. Il me faut alors repenser les processus de création des décors et instaurer un dialogue entre les différents corps d’artisanat. Avec une dizaine de personnes, nous montons donc le collectif Eco-Déco Ciné (lien vers notre page Facebook). La Ressourcerie du Cinéma créée par Jean Roch Bonnin, Karine de Polignac et Isabelle Hebert est née officiellement en 2021, en réponse à au besoin d’écoconcevoir les décors.
Comment La Ressourcerie fonctionne t-elle ?
C’est un modèle associatif qui repose sur le principe d’adhésion. L’équipe est complémentaire : certain·es viennent du milieu du recyclage, d’autres du cinéma et de la régie.
Elle comporte 200 tonnes de décors récupérés et réemployés. Les décors sont vendus à 50% du prix d’achat et le tarif est dégressif en fonction des bourses. La Ressourcerie ne fait pas de bénéfice, l’argent gagné est réinvesti dans l’entretien du lieu, les charges et le loyer. L’idée est de réfléchir au réemploi des décors dès la conceptualisation. La méthode de travail évolue. Cela demande moins de temps de construction car nous travaillons des éléments qui existent déjà. Mais le temps de démontage est plus long, car il faut tout désassembler avec soin pour à nouveau réutiliser ces matériaux. (… )
Au théâtre du 13è Art /vendredi 13.12.25
Workshop –Scénographie /vendredi 6.12 et vendredi 13.12.24
Architecte d’intérieur, metteur en scène, co-fondateur d’un lieu d’art contemporain La Tannerie, Franck Mas développe depuis 2016 une recherche plastique et performative fondamentale sur les modes d’interprétations des textes dramatiques. Intitulée Le degré zéro du théâtre, l’artiste s’attache à donner aux mots des dimensions que la scène ne permet pas. Chaque jour, l’artiste performe des gestes alimentant ses œuvres, et notamment la création des Confettis de la Bible, du Livre des Gratitudes, des Topographies du souffle.
Lors de sa résidence, Franck Mas va continuer d’alimenter ses différents projets artistiques autour de sa recherche intitulée Le degré zéro du théâtre. C’est en se questionnant sur les différents processus de création que Franck Mas est venu à réfléchir à l’agencement et à la mise en scène des mots au sein même des oeuvres. Après un travail autour de L’Avare de Molière, F.Mas a entamé une organisation alphabétique de La Bible. Selon l’artiste, La Bible est une oeuvre intéressante dans son parralélisme entre la fonction du texte et son histoire, qui perdurent à travers le temps. Vous pouvez ainsi découvrir à la Maison des Écritures l’installation Les confettis de La Bible. Dans le prolongement de ses recherches, Franck Mas développe deux autres oeuvres, Topographies du souffle et Le livre des sédiments.
Évidemment il serait tentant de se prendre au jeu et de composer le portrait de Franck Mas a à aléatoire alphabétique altérer art avec bible Bible chaque choix collés confettis consiste dans date de déforme des détruire donc doré dorés eau écrire écris écrit écrits écriture écritures Écritures emporter ensemble environ espace évaporation expiration exposition faire fait faite fera feuille feuilles fin fini forme Franck Franck Franck gestes glissant glisse Gratitude infini inscris installation intérieur interroge issue j’ je jonche jour jours jusqu’ l’ La la le lecture les livre livres ma main Maison marche marcher Mas Mas Mas me mes milliers millions mot mots nouveaux numéro œuvre or oral oralisée ordre papier parquet performance performative performe pièces piétiner plusieurs poussières processus que qui ramasse récolte recherche reflets registre reliefs repartir résidence Rochelle sans séances semelles ses sol souffle sous sur Topographies un une venir visiter visiteur vitrine vue comme ça, ça composerait, en abîme, un portrait original, un clin d’œil, une évocation, ça dirait un peu de la démarche de Franck Mas mais
mais peut-être rien du bonhomme architecte artiste aspiré bavard bocal contemporain d’ de des degré démarche discours dispositifs dissiper doute du en expire explique fermée fin fini humeur humour infini inspiration intarissable intérieur la le lecture les metteur mettre minéraux mis mise Molière obsession obsessionnel œil parle parole plasticien projet protocole public respiration respirer rieur rire scène sédiments séduisant sels ses silence souffle souffles temps théâtre théâtre transformation un une vapeur verser vie zéro mais
mais est-ce bien raisonnable ?
des mots, classés, d’abord, par ordre alphabétique, puis jetés, là, comme ça, comme sur un parquet que l’amas rendrait glissant, pour décrire, déconstruire, récrire Franck Mas, ce serait casse-gueule, à coup sûr, ce serait prendre le risque de s’étaler, le risque du déséquilibre, le risque du vertige et in fine, celui de la folie, or Franck Mas n’est pas fou, légèrement obsessionnel peut-être, mais pas fou, certainement pas, sa démarche est parfaitement construite, parfaitement réfléchie, il écrit et il dit des mots, ceux de Molière, ceux de La Bible, il en conserve le souffle dans des bocaux ou sur du papier-bible, ou il en fait des confettis, ce sont des histoires de traces et d’écarts, d’écrits et de récits, de visible et d’invisible, de fini et d’infini,
alors on n’essayera pas de dire comme lui, on dira les choses autrement, on dira les choses dans l’ordre analphabétique habituel, on dira que Franck Mas, artiste plasticien, a poursuivi, sur le temps de son séjour à La Rochelle, lors de sa première résidence artistique, le matin ses Topographies du souffle, les après-midis sa réécriture alphabétique manuelle obsessionnelle ordonnée organisée (stop !) sur de petits confettis dorés – l’or des icônes – de tous les mots présents dans le quinzième livre de la Bible, Esdras, et qu’il lui en reste encore plus de cinquante à retranscrire, ce qui devrait l’amener, tard, le plus tard possible, on l’espère pour lui, jusqu’à son dernier souffle, d’où l’importance aussi de laisser l’artiste, en résidence,
respirer.
On tourne les talons sur le parquet doré glissant de la Maison des Écritures. Ce soir, on enlèvera un confetti collé, malgré soi, sous sa semelle, sur lequel est inscrit : « sacrifia ».
Texte de Philippe Guerry
Workshop –Peinture /lundi et mardi 2.12 et 3.12.24