Rencontre avec Abraham POINCHEVAL

Mercredi 26 mai 2021 / « Narcisse et le Selfie »

Abraham POINCHEVAL, performance-sculpture « Narcisse et le selfie », cours de récréation du collège Gisèle Halimi -Aubervilliers; 25-28 mai 2021

Rencontre avec le compositeur Colin ROCHE

Jeudi 18 mars 2021

Colin Roche est né en 1974. Pianiste de formation, diplômé de Sciences Po, il est aussi titulaire d’une maîtrise de Composition, d’un D.E.A. de Musicologie sur les rapports entre musique et politique, et de deux D.E.M. en Culture Musicale et Composition. Il a notamment été l’élève de Philippe Leroux, puis de Brian Ferneyhough et Luca Francesconi dans le cadre de la Sesson Voix Nouvelles de la fondation Royaumont en 2004.
Il a été lauréat de l’Académie des Beaux-Arts en 2008, de la Fondation Beaumarchais en 2015, et a reçu le Prix Claude Arrieu en 2012 et le Grand Prix de la Musique Symphonique de la SACEM en 2018.

C’est dans le transdisciplinaire que Colin Roche creuse le plus souvent son sillon : le plasticien Simon Artignan, l’écrivain Sébastien Brebel, avec lesquels il travaille régulièrement, sont des partenaires artistiques de vie. Petites économies de nos pollutions (2004), La robe des choses – installation concertante (2006) ou l’opéra Le carnet de Grim (en cours) en sont les fruits. Particulièrement attentif au geste de l’interprète, à ce qui entoure la forme sonore, mais aussi à l’idée même de l’écriture musicale, son travail gravite autour de quelques figures fortes, tels le poète Francis Ponge, le réalisateur Robert Bresson ou le peintre Roman Opalka. Ainsi ont vu le jour ces dernières années des projets comme la performance Le livre des Nombres (2016), les études de voix Roman au miroir (Sisyphe à ma table) (2017) ou la première de ses études de main, Mouchette (2017). En 2018, Colin Roche a entamé la fabrication d’une méta-oeuvre, Le Registre, exposé en 2019 au MAC VAL.
Ses oeuvres sont publiées par les Editions Jobert – Paris et Maison ONA – Paris.

LE REGISTRE

Chaque jour, je m’éveille. À cet instant, je pense, et les années passant, je comprends mieux comment se structure ma façon d’être au monde, mais aussi ma façon d’entrevoir tout ou presque à travers le prisme de la création. Ce qui m’importe le plus dans l’invention, c’est la fabrique de celle-ci : comment telle image, tel son, telle discussion rebondit dans mon esprit, et rejaillit, parfois des années plus tard, dans mon travail.

Chaque jour, je m’endors. À cet instant, je ne sais pas ; ou bien j’imagine qu’en creux, dans ce blanc et ce silence, je métabolise tout ce que j’ai croi- sé, vu, entendu, senti, pour qu’au réveil prochain, de nouveaux sentiers s’éclaircissent, de nouveaux rebonds soient possibles.

Le jour d’après, je m’éveille et j’inscris dans Le registre ce qui a construit la journée précédente : j’archive, je tisse des liens, je construis. Le registre, mois après mois, devient cette méta-oeuvre, ou plutôt cette médiathèque imaginaire en forme de dédale. Chaque jour a son secret et ses ramifica- tions dans mon travail passé, dans celui qui est à venir. Tout ne fait pas sens immédiatement ; cependant…

Le registre est un index, c’est un dédale, ce sont des lignes, des traces, c’est une litanie mais ce sont aussi des minutes ; c’est une cartographie imaginaire autant qu’une archéologie, c’est une analyse des dermes de ma pensée autant qu’une histologie de mon rapport au monde. Au fil des mois de sa construction, le registre a pris toutes ces formes.

Rencontre avec Jean-Pascal FEVRIER

Workshop peinture -jeudi 7 et vendredi 8 janvier 2021

Vue de l’exposition Masques, galerie Flux, Liège, Belgique, automne 2019
Vue de l’atelier, volume en cours de réalisation, 2019; Subdivision n°13, huile sur carton, 70 x 92,5, 2019
Meriem AMICHI, peinture à l’huile et acrylique, et collage sur papier, 65 x 50 cm
Kyliann JONNAERT, peinture à l’huile sur bois, 180 x 120 cm

Rencontre avec Claire GIBAULT

Cheffe d’orchestre -Paris Mozart Orchestra / Jeudi 26 novembre 2020


« Voilà l’histoire de qui je suis. Quelqu’un qui n’appartient à nulle part. 
Quelqu’un qui n’a pas d’identité nationale. » Nadine Gordimer 


Quelques questions posées par les étudiant.e.s de la classe :

1- Il semble que vous ayez, Claire GUIBAULT, une réelle démarche de démocratisation de l’art avec Paris Mozart Orchestra. D’où provient-elle ?
2- Comment dans votre travail la musique parvient-elle à atteindre une forme d’« art pour tous »  ?
2- Quels sont les enjeux de votre collaboration avec les scolaires ?
3- Difficile de trouver une place dans ce monde si masculin ? (autant dans les études, que dans le métier)
4- Dans le cadre de notre projet collaboratif (classe de 25 étudiants -CAAP), sommes-nous autorisés à interagir avec les musiciens et « faire oeuvre »  avec eux ?
5- Pourquoi le thème de l’apartheid ? Comment pensez-vous le rejouer vis à vis de notre société actuelle ? Et plus particulièrement au travers de la pièce musicale de Fabio VACCHI ?
6- Cette volonté d’abolir les frontières symboliquement vous semble-t-elle relever d’une urgence dans le monde d’aujourd’hui ? Le titre de la pièce a-t-il été donné à cet effet ?
7- Pour reprendre les propos du compositeur de Beethoven l’Africain,  Fabio VACCHI « la musique peut démontrer ce qui est évident : que les civilisations se rencontrent », comment cela est-il abordé dans la pièce musicale ? 
8- En tant que Cheffe d’orchestre, vos choix musicaux, compositeurs, etc., se doivent-ils d’être nécessairement engagés ?
9- Avez-vous toujours souhaité travailler dans l’univers musical ?
10- Une personne mal entendante peut-elle être musicienne ?
11- Le texte déclamé par le comédien dans la pièce de Fabio VACCHI sublime-t-il la musique, ou est-ce l’inverse ? Quelle place accordez-vous à la relation texte-son-musique ?
12- Qu’en est-il de la question du souffle dans la pièce ?
13- Dans quel cadre Beethoven l’Africain a -t-il été composé ? À quelle fin ?
14- Comment le titre vient-il faire écho à l’intérieur même de la composition de Fabio VACCHI ?
15- Dans ce que l’on nomme la Trinité classique viennoise en musique avec le trio Haydn-Mozart-Beethoven, il y a souvent un absent Haydn. Est-ce une volonté là aussi d’oublier ce grande compositeur, avec la reprise nominative seulement de 2 d’entre eux : Paris Mozart Orchestra, et Beethoven L’Africain ?

Rencontre avec Philippe MAILHES

Workshop peinture, protocole, concept, série -mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27 novembre 2020

BIOGRAPHIE

Vit et travaille à Montreuil. Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure d’art de Dijon.

Diplômé de l’ENSBA Paris

(mise en ligne des images avec l’aimable autorisation de l’artiste)

Rencontre avec Franck MAS

Workshop Scénographie -mardi 10, jeudi 12 et vendredi 13 novembre 2020


Né en 1971, Franck Mas est auteur, metteur en scène et scénographe.

Architecte d’intérieur de formation, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Arts de Paris. Parallèlement il suit à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs un enseignement en histoire de l’art contemporain et poursuit une formation de philosophie à la faculté de Tolbiac.

Il se tourne rapidement vers la scène et crée à San Francisco l’opéra contemporain Without ourselves du compositeur et chercheur à l’IRCAM Emmanuel Déruty. À San Francisco l’année suivante, on lui confie la création de l’opéra de chambre Le terrain vague de Benjamin Hamon, dont il dirigera également la mise en scène, la co-scénographie, les éclairages, et créera les chorégraphies. Cette œuvre sera reprise au théâtre du Rond-Point des Champs Elysées l’année suivante. Il co-met en scène ensuite l’opéra Bonjour Monsieur Gauguin de Fabrizio Carlone qu’il crée à Venise. Franck MAS est aussi appelé par Philippe Cohen, directeur du ballet du Grand théâtre de Genève, à créer deux scénographies, Le Sacre du printemps et In memoriam sur le requiem de Fauré, avec laquelle il entrera au répertoire de l’opéra national de Tbilissi en Géorgie.

Egalement auteur de théâtre, Franck MAS a écrit six pièces : Tragédie pour deux espaces, +1, Sauf que, Gênes, File d’attente et Happy Birth’die, dont il dirige les mises en scène et crée les scénographies.

Il s’illustre également en tant que plasticien. Son œuvre et ses nombreuses installations ont notamment été présentées à la galerie Felix Fulpa, Santa Cruz Californie, à l’église Saint-Sulpice de Paris, au centre d’art contemporain de Morsang sur Orge, au Salon d’art contemporain Montrouge et au salon des jeunes créateurs européens dont il reçoit le prix Européen pour son installation The miss Peggy’s wedding day voilà, voilà, voilà.

Depuis 2012 pour La Tannerie, Franck Mas est dans l’équipe qui assure le commissariat des expositions.
Son travail (incroyable richesse dans ses carnets) a aussi été présenté dans l’exposition collective « Tables à desseins ».

Journée 1

Franck MAS va à la rencontre des étudiants de la classe selon le « rituel d’un bonjour individualisé et échange de poignée de main ». S’en suit la présentation de son parcours professionnel. Tout en interrogeant le groupe à partir de la question : « Qu’est-ce qui vous à conduit jusqu’ici, dans la formation de la classe CAAP ? ». Tour de table et débat. Pour enfin terminer la matinée par la découverte des pratiques plastiques de chacun.

Journée 2

« Scénographier une oeuvre » – Franck MAS invite chaque étudiant à mettre en situation une de ses productions en fonction d’un espace déterminé. Est alors soulevée la notion de dialogue avec l’espace choisi et sens produit. Travail par groupe de 4 à 5 étudiants. Accompagnement individualisé de chacun des groupes sur la réflexion menée.

Journée 3

Regard sur les mises en espace et présentation des productions. Échanges avec chacun des groupes.