Rencontre avec Philippe MAILHES

Workshop peinture protocole /concept /série -mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 novembre 2019

Biographie

Vit et travaille à Montreuil, diplômé de l’ENSBA Paris

Professeur à L’ÉCOLE Nationale Supérieure d’art de Dijon

Philippe MAILHES, série Marsyas, 2016, peinture acrylique sur toile, dimensions diverses
Philippe MAILHES, série –Chute, 2016, huile sur bois, dimensions diverses
Philippe MAILHES, I would, 2006-2007, 26,5 x 32,5 cm
Gommettes sur plaque verre -le fond de l’encadrement reprend la totalité des couleurs des gouaches de la gamme de la marque Lascaux.

(mise en ligne des images avec l’aimable autorisation de l’artiste)

Philippe MAILHES propose aux étudiants à partir d’un énoncé communiqué (« soit une surface(s) plane(s), soit un médium -la peinture ou le dessin, soit des axes géométriques simples, soit une succession de choix préalables (divisions de surface, progression numérique, etc.), soit une réalisation à main levée ou à l’aide d’outils traditionnels, soit enfin une part de hasard assumée -inhérente au système mis en place ») de mener un travail qui permettra d’expérimenter les contraintes qu’ils se seront données. « La finalisation seule permettra d’appréhender la qualité plastique de la production. Le travail devra prendre en compte l’espace, les conditions … dans lesquels il sera disposé; que ce travail soit autonome ou en lien direct avec le contexte architectural. »

Centre d’art contemporain Aponia

« L’Horizon des événements » du 9 novembre au 1er décembre 2019

Avec les plasticiens sonores
Méryll Ampe, Matthieu Crimersmois, Cameron Graham, Frédéric Mathevet, Célio Paillard, Colin Roche, Hélène Singer

L’horizon des événements

L’horizon des événements désigne la limite ultime où la lumière reste visible aux abords des trous noirs. L’horizon des événements est le seul moyen de repérer lesdits trous noirs. Il s’agit d’un point limite, d’un point de basculement qui peut métaphoriquement représenter l’œuvre plastique sonore, sur le seuil.

Les productions plastiques des artistes sonores sont insaisissables. À la manière des specifics objetsthéorisés par Donald Judd, ils ne sont jamais vraiment des sculptures ou des installations, des objets picturaux ou graphiques. De la même manière, ils n’engagent jamais complètement ce que l’on considère traditionnellement comme une performance. Ils sont tout cela à la fois, autant qu’autre chose. Ils sont des objets hybrides, métis, sans assises fixes. Leurs spécificités sont d’être transdisciplinaires d’une part, et d’être fluides d’autre part : ils sont pris dans le flux des sons à venir ou des sons récoltés, ou celui de l’activation qu’ils supposent ou dont ils sont le témoignage.

Ces œuvres sonores sont des « ruines à l’envers », des objets qui promettent une potentialité de choses à construire. Objets sonores, corps sonores, partition, interprète et interprétation, écoute et jeux sont aux prises avec cette ambiguïté inhérente à la création en art sonore, et propose des œuvres mutables, toujours en mouvement.

Frédéric MATHEVET

https://vimeo.com/user35729833/review/374213164/253cd4002f (extrait)

Rencontre avec Christophe BEAUREGARD

« L’exposition L’Italie au Bateau-Lavoir présente mes photographies en dialogue avec celles de Paolo Meoni, artiste italien.

Le travail de Paolo Meoni est basé sur l’investigation et l’utilisation de la photographie et de la vidéo. Par un travail sur l’épaisseur de l’image, il s’applique à troubler la vision du spectateur. L’artiste s’attache à la modulation de celle-ci afin de ne pas permettre un décodage immédiat de l’image de départ.

Mes clichés montrent comment le corps fait les frais de l’obsession contemporaine de donner un sens à son existence. Entre culture savante et culture populaire, je m’intéresse aux identités et aux passions ordinaires de femmes et d’hommes anonymes. »

Christophe BEAUREGARD

Christophe BEAUREGARD, Blanc -série It’s Getting Dark, 2014, tirage c-print, 90×90 cm
Ségolène Brossette Galerie

(mise en ligne des images avec l’aimable autorisation de l’artiste)

« Que ce soit celui du SDF, chu, déchu, sur les trottoirs, les quais de métro, du visage transformé, performé par la chirurgie esthétique, de ceux qui se revendiquent d’une famille ou de ceux qui jouent avec costumes et artifices, le corps est au cœur de l’œuvre de Christophe Beauregard. Mais un corps toujours scénographié, voire théâtralisé, jamais saisi selon les règles obsolètes de l’instant décisif ou les codes d’urgence du photoreportage. »

Dominique BAQUÉ

C’est à travers ses mises en scène que Christophe Beauregard apporte une véritable dimension artistique autour du thème de l’identité.

« Le portrait, l’identité des anonymes deviennent mes thèmes de prédilection depuis le milieu des années 2000. Mes clichés montrent comment le corps fait les frais de l’obsession contemporaine de donner un sens à son existence : il devient ainsi l’objet de retouches chirurgicales (Chirurgie, 2005), de l’encrage spontané (Pentimento, 2011), de la souffrance provoquée par la désocialisation accidentelle (Semantic tramps, 2008) et la présence du numérique dans le quotidien (Technomades, 2008). »

Christophe BEAUREGARD

Les oeuvres de Christophe Beauregard ont notamment été exposées au Centre Pompidou-Metz (2014), à la Schirn Kunsthalle Francfort (Allemagne, 2015), ainsi qu’ au Centquatre-Paris (2017) aux côtés d’artistes majeurs tels que Richard Avedon, Raymond Depardon, William Klein, Gerhard Richter, Cindy Sherman ou encore Andy Warhol.